Faire cette traversée n’est pas une nouveauté pour nous mais il faut dire que dans le sens horaire, c’est moins commun et peu commode. En effet, après une montée de 2200m d+ pour 10 km passant par le très fleuri pas de Monthieu, il faut descendre du Colonney ce qui est déjà fortement exposé. Magali choisi le terrain qu’elle maîtrise le mieux mais pas le moins pire au niveau dangerosité : la pente orientée à l’est directement depuis le sommet jusqu’au socle du Colonney situé 20 mètres plus bas. François, méfiant pour un premier Colonney de l’année, désescalade directement la cheminée classique sur la ligne de crête sud en vérifiant délicatement chaque prise.
A noter que sur l’itinéraire de montée par Monthieu, vers les points de peinture blanche « P1 », une main courante non conventionnelle et dangereuse est attachée à un spit avec un serre-câble métallique. Bien évidemment, nous n’y touchons pas.
Nous descendons en direction du fameux pas du Sautet, qui dans ce sens, se remonte en tirant sur les cordes en place. N’ayant pas vu l’état des cordes et des pitons, nous descendons pleine face est et remontons facilement en face du « Sautet » pour shunter cette remontée aléatoire en dévers sur corde.
Nous observons un amarrage tout neuf un peu après ainsi qu’un autre grand anneau à côté. Cela ressemble fortement à un spot de wingsuit.
Nous continuons vers l’Aiguille Rouge en observant la sortie du couloir nord-ouest du Sautet que nous avons réalisé il y a deux ans. Nous faisons l’aiguille rouge en aller-retour pusi nous nous dirigeons vers la Grise. De là nous reconnaissons pour la première fois de l’année 2018, l’intégralité du K2 Varan Go Fast Down, descente chronométrée de l’Aiguille de Varan par le ravin de Reninge.
Nous n’avons plus d’eau pour la descente. Et forcément plus nous descendons plus il fait chaud. Globalement, la descente de cet itinéraire est en bonne condition. L’arête est en très bonne condition. Cependant la traverse de Chalavreu qui mène dans le « ventre de Varan », le ravin de Reninge, est encore un peu étroite. La descente du ravin est difficile et impressionnante car de nombreux glissements de terrains et avalanches ont eu lieu cet hiver.
Fleurs observées au Pas de Monthieu :
La désescalade des échelles de la variante rtm du sentier des gardes n’est pas une formalité. Il faut rester vigilant. Un barreau manque, un autre bouge. Nous avons installé un corde sur arbre à la sortie du 8ème ouvrage pour aider compenser le barreau manquant et celui qui bouge. Il n’y a pas d’eau à la fontaine de la Trappe, la sècheresse commence. Le beau sentier en forêt qui relie la Trappe à St Martin se passe bien. Le champ du Môt d’en Haut est « foiné ». Nous arrivons enfin.
Dénivelée 2222m d+
Distance 20,87 km
Temps 8h57
