Pour préparer une future aventure à ski, Paul Bonhomme m’invitait à effectuer une reconnaissance de Thônes à La Tournette par la Montagne de Cotagne.
Nous avons découvert un magnifique sentier menant au Chalet de Cotagne ouvert au public puis avons longé la crête jusqu’au refuge de Rosairy. La montagne est assez douce sur le haut mais les contre pentes sont vertigineuses.
Nous croisons un seul randonneur au Chalet de Cotagne puis plus personne avant de rejoindre par le Nord, la voie normale juste avant le sommet de la Tournette. Malgré une vitesse importante, nous nous amusons comme des gamins sur la crête de Cotagne si esthétique et ludique. Comme ni l’un ni l’autre sommes déjà venus jusqu’au Rocher de Belchamp, nous contournons les barres rocheuses par le N afin de reprendre la crête. C’est en reculant un peu que nous imaginons une liaison directe au Col de Belchamp.
Paul connait mieux la suite car il est déjà venu skié la rive droite du couloir de Belchamp du sommet N de Cotagne. Le couloir est de niveau 5.1 pour les connaisseurs.
La difficulté de notre itinéraire estival est bien plus modeste qu’en ski. C’est de niveau constant T4 avec un peu de T5.
La sortie à travers les barres rocheuses du sommet S de Cotagne demande de l’attention. Des marques de peinture récente aide au cheminement. Une fois revenu dans la foule au sommet de la Tournette, nous décidons de rentrer par le chemin normal jusqu’à Thônes. Paul et moi adorons le jeu de la descent ! Cela nous fera une belle bambée de 23 km pour 2300m d+ réalisée en 5h30.
Nous verrons quelques chamois et bouquetins ainsi que de nombreuses gentianes « printanières » près du sommet. Le clou de la sortie sera d’observer une rare gentiane de Kock (à cette époque) !
J’éprouve de la nostalgie à me retrouver à Thônes. J’y ai vécu des moments sportifs importants comme 5 TSF et les 4 premières éditions de l’Aravis Trail. Je choisi d’ailleurs toujours le même bistro pour boire une bière. Paul et moi faisons une très bonne équipe en randonnée alpine sportive. Même si les réalisations extrêmes de Paul sont sans comparaisons aucunes avec les miennes, je me retrouve beaucoup dans sa vision de la montagne partagée. Le partage avec les autres est quelque chose que je revendique et je n’ai pas peur de dire que nous avons ce point commun.
François Lachaux