La Chena du Pebu #3, Passy

Nous adorons particulièrement cette courte sortie ludique et technique. En très peu de temps (comme au Salève), le changement est radical entre le chemin tranquille et le passage alpin. L’impression produite sur ceux qui découvrent pour la première fois ce passage est fascinante ! C’est une sortie facile à organiser en apparence que l’on fait généralement le soir vu l’orientation NW du passage. Il faut rester vigilant évidemment et bien connaître le niveau des personnes que l’on y emmène car il y a de nombreux pas d’escalade de niveau 3 voir 4. Malgré la rapidité de la boucle nous pouvons dire qu’il s’agit d’alpinisme mais la classons dans la randonnée alpine sportive à son niveau maximum, à l’instar des sentiers alpins du Salève.

Cette fois-ci c’est avec Didier que nous allons dans ce passage pittoresque. Nous lui avions déjà fait visiter le passage RTM du sentier des gardes de Reninge, l’arête les Dents Blanches par l’arête SW à Samoëns et le Pas de la Racine à Sallanches.

L’ambiance est joyeuse malgré une météo très orageuse. Il pleut et le tonnerre gronde un peu partout autour et comme bien souvent, Passy reste au sec. Le but est clair, à la moindre goutte on fait demi-tour et si on est à mi-pente on sort en haut (moins dangereux que la descente) mais on prend l’apéro quoi qu’il arrive !
La montée se déroule bien malgré une petite pierre qui vient touché la jambe de Magali sans gravité. C’est bien là le risque subjectif de ce couloir : faire partir une pierre sur un camarade. Nous recommandons donc de ne pas s’y engager avec un trop grand groupe et de vérifier que personne n’est déjà dedans. Il faut aussi monter en limitant les distances entre les grimpeurs et en maîtrisant chacune des prises de mains et de pieds. C’est une cheminée parfaite pour s’initier à marcher sur des œufs, délicatement !

Sinon il n’y aucun risque non maîtrisable de chute de pierre dans ce couloir. Le seul risque important est l’avalanche au printemps. En fonction du niveau, nous recommandons : casque, baudrier et corde peuvent être utile et éventuellement le piolet pour la sortie herbeuse et terreuse. A noter qu’en 2017 suite à nos informations, notre collègue de Bay, le passionné et passionnant Patrice Ducoudray a équipé à la descente la cheminée d’un relais au sommet, d’une sangle au centre ainsi que d’un spit un peu au dessus du passage sous la pierre.

Didier est bien entraîné et sait parfaitement grimper en opposition comme cela est souvent nécessaire dans ce passage. Une étape est franchie pour lui dans ce monde vertical sauvage avant de nouvelles aventures. Magali fait voir à Didier les fossiles que nous trouvons dans la Chena et gardons soigneusement de côté pour nos « invités » !

On sort la cheminée en 40 minutes depuis la voiture sans se presser, un peu quand même en entendant le tonnerre ! Le ciel est toujours menaçant. L’ambiance et la lumière est étrange mais belle. Le retour s’effectue d’abord par le chemin puis par un raccourci ludique ! Il est temps de faire l’apéro et le casse-croute bien mérité.

3,57 km 506m d+ 1h04

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